La Fuego de Fyrre
 
Voilà ma Fuego, surnommée le "Diable jaune" dans la région. C'est une Fuego GT Turbo de 1981, une vraie balle à l'époque et encore aujourd'hui. Je l'ai acheté à un ancien pilote de course de côte, qui ne l'avait pas modifié. J'adore le look de la Fuego, mais je le trouve un peu trop sage : j'ai donc décidé de l'embellir afin de donner à ma voiture une vraie personnalité.

Au départ, elle était noire, ce qui est salissant et trop banal : il me fallait une couleur qui déchire et qui identifie mon bolide au premier coup d'oeil : j'ai donc demandé à un copain carossier une teinte de jaune originale. Le résultat est, pour ceux qui ont eu la chance de croiser le monstre, absolument magnifique et je partage cet avis, même si la peinture s'écaille parfois sur les parties en plastique. Mais avant de peindre mon bolide, il fallait lui donner une agressivité et un look de tueur sans dénaturer la ligne d'origine : c'est chose faite grâce au kit carosserie polyester acheté chez Performance Tuning, qui est un kit spécial Alpine et qui s'adapte très bien à la Fuego.

Les ailes sont élargies à mort afin de laisser passer les 17 pouces en 245 (pas sur les photos) et les prises d'air à l'arrière donnent non seulement un petit air de Ferrari à ma voiture, mais en plus servent à refroidir les disques arrières fortement sollicités par les passages d'épingle au frein à main...
 
Cette vue ne laisse aucun doute sur les prétentions de la bête : bouffer le bitume et tout ce qui roule dessus. On apperçoit aussi la sortie d'échappement (un Devil MonteCarlo 2). Le moteur, c'est bien sûr le coeur du monstre, ce qui permet de déposer tous les runners du dimanche et les flambeurs en caisse de daube... L'histoire du moteur est à l'image du reste de la voiture : unique ! En effet, le 2l turbo d'origine était déjà très bon, et encore meilleur après quelques modifications : carburateur de plus grand diamètre, augmentation de la pression du turbo, et échappement revisité (meilleure sonorité et performances en hausse). Ainsi préparée, la belle atteignait le 230 et angloutissait le 0 - 100 km/h en 8s. Mais voilà, alors qu'un jour avec Batman et JCM on faisait la course sur l'A6 (et à 3 de front, quand personne ne veut lâcher et qu'il faut passer un camion, c'est chaud...), j'étais à 235 compteur quand le moteur a laché, serrant alors que j'allais faire l'exter à JCM sur la bande d'arrêt d'urgence.
 
(l'arrière de la bête, siglée Proto Sport, le préparateur de Stains spécialisé dans les Turbo Diesel). Plus de moteur donc, et le mien était irrécupérable. Passé le moment de tristesse, il m'a bien fallu trouver une solution de remplacement. C'est alors que mon copain carossier m'apprit qu'il avait rentré une Audi A4 V6 TDi accidentée, jugée irréparable par l'assurance, et qui allait partir à la casse. La seule chose intacte de cette voiture était son moteur, et quel moteur !

Un 6 cylindres en V turbo diesel, injection directe, développant 150 CV (180 sur l'A6) et un couple monstreux ! Restait à savoir si l'adaptation était possible sur la fuego qui, je le rappelle, était sortie avec le Turbo diesel renault de 88 cv. Et là, surprise, la moteur non seulement rentrait mais en plus pouvait même réutiliser la plupart des fixations du moteur d'origine ! J'ai donc ressoudé 2 silents block supplémentaires et j'ai greffé le V6, non sans l'avoir amélioré avant : après changement de la puce et de la cartographie, la suppression du catalyseur et l'augmentation de la pression du turbo, l'engin développe 190 CV, soit 10 de plus que ce que les ingénieurs Audi ont réussi à en obtenir !
 
Evidemment, l'intérieur a lui aussi subi une petite cure, avec une peinture assortie, des sièges bacquets sport, des ceintures racing, un extincteur Sicli, une alarme Cobra (car la belle attise les envies...) et une chaine hifi Pionner avec ampli / equalizer et 2 subwoofers. Le siège bébé est lui aussi fixé grâce à des attaches sport maison, mais le petit veut déjà monter à l'avant du bolide !